Miser sur l’autonomie des télétravailleurs, leur fixer des objectifs précis, maintenir la cohésion dans l’équipe… Pour piloter ses troupes hors les murs de l’entreprise, le chef de service doit adapter ses pratiques.
Les conseils de Cécilia Durieu, directrice associée de Greenworking :
– 1 – Sans confiance ni autonomie, point de salut !
Le travail à distance sonne le glas de la supervision des salariés in situ, il faut oublier le contrôle présentiel, un modèle largement illusoire : même dans les locaux de l’entreprise, un manager ne peut pas passer son temps à surveiller son collaborateur. Le télétravail offre des opportunités de faire évoluer son mode de gestion vers un style de management par objectifs et par résultats. Lequel peut aussi avoir un effet bénéfique pour le travail des salariés effectué au bureau.
– 2 – Entretenir le lien social
L’accroissement moyen de productivité est de 22 % sur une journée de travail par rapport à une journée dans les locaux de l’entreprise. Pour autant, cinq jours de télétravail par semaine, loin d’avoir un effet levier sur la productivité, produiraient des effets indésirables : perte du sentiment d’appartenance et de la cohésion d’équipe… Le manager a tout intérêt à entretenir le lien social en fixant des jours “in”, où l’ensemble des effectifs se retrouve au bureau.
– 3 – Attention à l’équité
Ce n’est pas une raison pour alourdir leur charge de travail! Afin d’éviter les tensions dans l’équipe, il faut veiller à maintenir l’égalité des charges de travail entre télétravailleurs et salariés sédentaires. À l’inverse, un report de charge sur les collaborateurs restés dans les locaux de l’entreprise peut aussi crisper les relations.
José Garcia Lopez – Article paru dans Entreprises & Carrières (n°1207 – 23 septembre 2014)