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La révolution du Social Learning

La révolution du Social Learning…Selon Jay Cross, chercheur qui « accompagne les gens à travailler plus intelligemment », 80% de la formation en entreprise s’effectue de façon informelle. Tandis que les formations officielles ne constituent que 20% de l’apprentissageIl est donc temps de modifier les pratiques classiques de formation et d’expérience apprenant.

La formation en présentiel n’a plus la côte

Avec le développement d’Internet, les formations e-learning se sont considérablement multipliées. Ces formations, qui coûtent cher (de 15 000 € à 20 000 €) et sont longues à mettre en place (10 semaines en moyenne), ne sont que très rarement suivies de bout en bout. Les salariés s’ennuient seuls derrière leur écran. Leur désengagement est manifeste. Comment faire de la formation en entreprise et de la learning experience un facteur de succès ?

L’avènement des outils collaboratifs du Web 2.0

De nouvelles possibilités émergent. Les wikis et autres plateformes collaboratives permettent désormais de partager, d’échanger, de capitaliser sur les ressources internes de l’entreprise et d’en favoriser la diffusion. C’est ce qu’on appelle le Social Learning. Il permet une implication et une mise en relation des collaborateurs qui peuvent ainsi communiquer et progresser ensemble. Ce mode de transmission des savoirs permet en outre un meilleur ancrage des connaissances. Comme le dit le psychologue Canadien Albert Bandura dans son ouvrage Apprentissage Social, on n’apprend jamais seul. Mais par l’observation du comportement des autres et des conséquences que cela entraîne.

Ce mode de formation continue informelle permet d’avoir des solutions quasi-immédiates. « Le temps de travail et le temps d’apprentissage fusionnent » selon Frédéric Domon, directeur de l’agence SociaLearning et co-auteur d’un livre blanc sur le sujet. De plus, ce type de formation collaborative est bien adapté à des métiers parfois très pointus (et peu maîtrisés par les DRH). Résultat ? Les employés sont bien formés, rapidement et en mesure de répondre de façon intelligente et efficace aux besoins et attentes de leurs clients. Les collaborateurs sont plus motivés, les DRH sont plus efficaces. Les clients enfin sont rassurés quant au niveau de compétences de leurs interlocuteurs.

La révolution du Social Learning : les limites

Ce mode révolutionnaire d’auto-formation qu’est le Social Learning connait néanmoins des limites. Il est encore trop peu expérimenté, et les réseaux sociaux (LinkedIn, Viadeo, Facebook etc.) sont plutôt tournés vers des problématiques de communication et de recrutement. De plus, il ne dispense pas des formations sur site pour certaines thématiques comme les bonnes pratiques de leadership.

Il faut également prendre garde à ce que le Social Learning ne soit pas extrême et ne nuise pas aux relations humaines. La cohésion et le sentiment d’appartenance en seraient fortement affectés. Enfin l’ergonomie de ces plateformes doit être agréable, leur utilisation intuitive. Il faudrait que l’entreprise valorise, d’une façon ou d’une autre, les employés qui publient des formations virtuelles. Celles-ci doivent pouvoir être instantanées, fluides et modulables. Le Social Learning doit être protéiforme.