Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Semaine de 4 jours en France : premier bilan

Alors que selon l’enquête Robert Half réalisée en juin 2022, 35% des employeurs français envisageraient d’expérimenter la semaine de 4 jours de travail dans l’année à venir (soit plus d’un tiers des entreprises de l’Hexagone), Greenworking vous propose un état des lieux de cette nouvelle répartition du temps de travail plébiscitée par 6 Français sur 10 (ADP Research Institute, étude People at Work 2022, novembre 2021).

Comment la mettre en place ? Quel premier bilan pour les organisations ayant expérimentée la semaine de 4 jours en France et à l’étranger ? Quels avantages et inconvénients côté salariés ? Greenworking vous en dit plus.

La semaine de travail de 4 jours : pourquoi ?

Avec la pandémie et l’expérimentation imposée du télétravail, les salariés ont radicalement modifié leur rapport au travail. Si pour un quart d’entre eux seulement la « valeur » travail reste « très importante » en France (note de la Fondation Jean-Jaurès et de l’Ifop, octobre 2022), la plupart souhaitent désormais être libres dans la gestion de leur temps et de leur charge de travail.

En leur permettant de travailler 4 jours au lieu de 5 sans perte de salaire, et de bénéficier de 3 jours non travaillés par semaine week-end compris, cette réorganisation du temps de travail offre aux individus un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle sans diminuer leur productivité.

Un puissant levier de réengagement, doublé d’un fort enjeu d’attractivité et de rétention des talents côté employeur, face à de nouvelles exigences fortes liées au travail.

Plusieurs scénarios existent selon les secteurs, tels que la réduction du nombre d’heures de travail hebdomadaires et le passage à une semaine de 32 heures au lieu de 35 heures, ou la répartition des 35 heures sur 4 jours, en augmentant la charge de travail journalière.

5% des entreprises en France se sont lancées

C’est le cas notamment de LDLC et d’Accenture, qui semblent globalement satisfaites. LDLC expérimente le dispositif depuis le 25 janvier 2021. Du Président aux vendeurs, en passant par les logisticiens, tous sont concernés et travaillent 32 heures par semaine. Le bilan dépasse les attentes niveau bien-être et productivité, avec un taux d’absentéisme réduit de moitié et une croissance en hausse de près de 40%.

Toujours en France du côté d’Accenture, le premier bilan positif de la semaine de travail de 4 jours est également notable. Grâce à l’accord scellé depuis le 1er janvier 2022, qui ne modifie pas la durée hebdomadaire ni la charge de travail, les salariés sont libres d’organiser leur semaine comme ils le souhaitent sur 4 ou 5 jours.

La France reste frileuse par rapport à d’autres pays

Tandis que les organisations françaises ne semblent pas encore mûres pour adopter cette formule à grande échelle, dans plusieurs pays du monde en revanche (Islande, Belgique, Espagne, Royaume-Uni, Japon, Nouvelle-Zélande, etc.) le modèle de la semaine de 4 jours est en expérimentation depuis de nombreux mois déjà, avec davantage de recul sur son impact.

Au Japon par exemple, le gouvernement encourage l’adoption de cette nouvelle répartition du temps de travail. Ainsi chez Microsoft, qui l’expérimente depuis 2019, la productivité a augmenté de 40% en un an, et 92% des collaborateurs se disent satisfaits.

En Espagne, la semaine de travail de 4 jours est testée depuis début 2022 auprès des salariés de 200 entreprises sur une durée de 3 ans. 2025 sera l’année du bilan du passage à 32 heures au lieu de 40 heures réparties sur 4 jours. Affaire à suivre donc, pour mieux juger de la pérennité du modèle.

La semaine de travail de 4 jours : de nombreux avantages

En fonction du secteur d’activité et des modalités proposées, le modèle présente a priori de nombreuses vertus, à la fois pour les collaborateurs et pour l’entreprise.

Parmi les arguments positifs, notons par exemple :

  • L’amélioration du bien-être physique et mental des salariés avec un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée
  • La diminution du taux d’absentéisme pouvant aller jusqu’à moins 50% grâce à la baisse de la fatigue, du stress, des risques cardiovasculaires ou de burnout
  • L’augmentation de la productivité avec des individus qui deviennent plus autonomes, plus concentrés sur des tâches stratégiques à forte valeur ajoutée, plus motivés grâce à un jour de repos supplémentaire sans perte de rémunération

La liste n’est pas exhaustive. Découvrez-la dans son intégralité en demandant le replay de notre webinar du 17 novembre dernier

En contrepartie, des inconvénients à ne pas négliger

Tels que des journées plus longues, un rythme plus intense et difficilement soutenable,  impliquant une charge mentale et cognitive plus importantes pouvant conduire certains à se sentir dépassés par leurs objectifs, et par conséquent plus stressés.

Ou encore la mise en péril des interactions sociales et des collectifs de travail, avec un risque d’isolement accru selon les secteurs d’activités et les types d’organisations, et des individus concentrés uniquement sur leurs livrables.

Parmi les clés de succès : une culture d’entreprise forte

C’est le constat que nous avons fait chez Greenworking, en accompagnant certains de nos clients désireux d’expérimenter la semaine de travail de 4 jours. Si ce modèle répond à des attentes fortes en matière de flexibilité, de liberté, d’autonomie, l’envisager et en tirer pleinement profit en limitant ses impacts négatifs nécessite d’être encapsulé dans une culture qui mette en mouvement le collectif, renforce la cohésion, et tisse un solide sentiment d’appartenance.

Voilà pourquoi notre accompagnement s’appuie sur une façon très concrète d’aborder le sujet pour engager la réflexion en interne, en 5 étapes clés.

Parmi elles, le diagnostic de votre potentiel, pour objectiver l’attente et qualifier le besoin selon les métiers, la localisation géographique, et créer un cadre commun. Ou encore, le benchmark des différentes modalités possibles, vices, vertus, pour se recentrer et s’inspirer. Enfin, la co détermination du modèle le mieux adapté à votre organisation et à vos collaborateurs (scénarios prospectifs, pertinence en interne et par rapport aux clients, définition de KPI de performance et conditions de réussite).

Premier bilan de la semaine de 4 jours en France : vous souhaitez en savoir plus sur les deux dernières étapes, nos accompagnements et nos formations ? Cliquez ici